- L’UMP Eric Ciotti va présider une mission parlementaire sur l'exécution des peines.
La disparition de Laëtitia à Pornic et le profil du principal suspect ont relancé le débat sur la récidive et l'exécution des peines. Nicolas Sarkozy lui-même s'est saisi du dossier. "La récidive n'est pas une fatalité", estime-t-il. Il va donc mettre en œuvre une mission parlementaire sur le sujet.
"Arrêter ces prédateurs"
Au cours du petit-déjeuner de la majorité mardi matin, le chef de l'Etat a fait part de son émotion et de sa détermination. "Il faut arrêter ces prédateurs", a-t-il lâché devant les responsables de son camp. Nicolas Sarkozy demande au gouvernement et aux parlementaires de prendre des initiatives très vite. Mais la majorité à l'Assemblée est réservée.
Un certain nombre de députés refusent de se pencher sur une énième proposition de loi. "Ca n'est jamais bon de légiférer dans l'urgence. Il ne faut pas qu'à chaque situation qui suscite l'émotion dans notre pays, on ait une réponse législative, surtout si elle est ponctuelle et inadaptée", estime Bernard Debré sur Europe 1. Pour Renaud Muselier, il faut d'abord "faire appliquer nos lois". "Donnons-nous du temps", insiste-t-il au micro d'Europe 1. "Nous ne voulons pas de réaction législative immédiate, pas de proposition de loi d'opportunité, pas de proposition de loi Pornic", a déclaré, quant à lui, Jean Leonetti, vice-président du groupe UMP.
Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Hervé Novelli, a estimé mardi, pour sa part, que la "réflexion" devait durer "un certain temps pour être féconde". Il a mis en garde contre "les lois inutiles" qui "affaiblissent les lois nécessaires".
"Il y a faiblesse, voire défaillance, voire carence"
Les élus en charge de ces questions proposent de renforcer les lois existantes, plutôt que d'en créer d'autres. Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, devrait être nommé à la tête d'une mission parlementaire sur l'exécution des peines. Une décision que l'Elysée devrait officialiser à la fin de la semaine. "Je pense qu'il faut plus de moyens, c'est clair, sur le suivi socio-judiciaire. C'est la même chose en matière d'exécution des peines. C'est là aujourd'hui qu'il y a faiblesse, voire défaillance, voire carence", détaille-t-il sur Europe 1.
Le sujet reviendra quoi qu'il advienne sur le devant de la scène à l'occasion de l'examen de la loi sur les jurés populaires. Avant l'été donc.