"Les jeunes devront vivre mieux dans cinq ans qu'aujourd'hui, j'en fais le serment". A Nancy lundi soir, pour son troisième meeting en six jours, François Hollande a déroulé ses engagements sur l'enseignement supérieur et les entreprises innovantes, sonnant la "mobilisation générale" contre l'échec en premier cycle et annonçant une réforme de la loi sur l'autonomie des universités.
Devant 6.000 personnes - selon le PS, le candidat socialiste a confirmé que "les étudiants pourraient avoir une allocation d'études sous réserve de condition de ressources".
La loi LRU, une loi "mal pensée et mal conduite"
Le candidat s'est fixé pour l'université trois priorités : la réussite des étudiants, la restauration de la confiance avec les chercheurs et la place des doctorants. "En dix ans, les efforts de recherche ont stagné quand ils n'ont pas diminué", a fait remarquer le prétendant à l'Elysée, accompagné dans ce déplacement par l'ancien ministre de l'Education nationale Jack Lang et le député européen Vincent Peillon, chargé de l'Enseignement dans son équipe de campagne. François Hollande a dénoncé les "grandes inégalités" de la loi LRU sur l'autonomie des universités mise en place par l'actuel gouvernement, une loi "mal pensée et mal conduite" qui "devra être réformée".
"Nous la remplacerons par une loi-cadre et nous ferons précéder cette loin d'Assises sur l'enseignement supérieur", a-t-il annoncé. "C'est une bombe à retardement que nous laisse la mauvaise gestion de la majorité sortante", a-t-il accusé. "C'est pourquoi j'accélérerai un certain nombre de financement sur les universités".
40.000 nouveaux logements étudiants
Contre l'échec en première année d'études supérieures, le candidat socialiste a décrété "la mobilisation générale pour le premier cycle universitaire". "Je propose la création d'un service public de l'orientation assis sur des territoires cohérents", a-t-il dit. La réforme voulue par François Hollande s'accompagnera d'un "plan national pour la vie étudiante avec un programme de 40.000 nouveaux logements étudiants".
"Abroger la circulaire Guéant"
L'enseignement supérieur et la recherche aura été le fil rouge de la journée du socialiste dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle. Avant son meeting, lors d'une table ronde avec des doctorants, il a réitéré sa promesse d'"abroger la circulaire Guéant" limitant la présence en France d'étudiants étrangers. "Si c'est nécessaire, nous légiférerons sur les conditions d'accueil, de séjour et de première insertion professionnelle des étudiants et des chercheurs étrangers pour qu'ils puissent sortir de l'insécurité juridique, financière, sociale dans laquelle ils se trouvent", a-t-il dit.