François Fillon a mis en garde vendredi contre "la gravité de la situation en France" et souligné "l'urgence d'une politique de redressement" après la publication par Bruxelles de ses prévisions, tablant sur un déficit de 3,7% du PIB en 2013, contre 3% prévus initialement par Paris.
"Sans surprise, ces prévisions révèlent la gravité de la situation de la France, et l'urgence d'une politique de redressement. Depuis mai 2012, je n'ai eu de cesse de mettre en garde le gouvernement contre les déséquilibres de sa politique économique et le risque de déclin", a affirmé François Fillon dans un communiqué. "La croissance a été nulle en 2012 et sera de 0,1% en 2013. Le dérapage budgétaire est sévère: l'engagement de 3% de déficit ne pourra pas être tenu, et on serait à 3,7%. Ce n'est pas l'épaisseur du trait! On ne peut pas passer par pertes et profits la crédibilité des objectifs de finances publiques, qui était un des acquis de la France!", a souligné l'ancien Premier ministre.