"Je ne veux pas rester sur ce qui me paraît être l'écume des choses". François Hollande a appelé au respect de sa vie privée, jeudi sur TF1. Interrogé sur sa "part de responsabilité" dans le caractère "impudique" de son quinquennat, le chef de l'Etat a jugé que la responsabilité était "collective". "Je ne veux pas me défausser, mais il y a un moment aussi où il faut respecter la vie privée, l'intimité", a-t-il dit.
"Vous toléreriez ça ?" "Pénétrer la vie privée, aller photographier, comme cela a encore été le cas cet été où j'étais en vacances, vous toléreriez ça ?" a-t-il demandé. Alors que le journaliste qui l'interviewait lui faisait remarquer que c'était le "travail des paparazzi", François Hollande a rétorqué : "pas que. La preuve, c'est que vous les utilisez. Vous voyez, c'est contaminant ces affaires-là".
"Il y a des douleurs et je les pardonne", a également déclaré François Hollande, allusion à son ex-compagne Valérie Trierweiler, dont le livre ravageur s'est écoulé à plus de 700.000 exemplaires. "Je suis un être normal, avec un cœur, un esprit, des émotions. Mais je suis président donc je dois garder une forme de pudeur. Je ne suis pas masochiste. J’accepte toutes les critiques, même les trahisons. Mais ce que je n’accepte pas, c’est que l’on puisse toucher à la France".
Quant aux affirmations de Valérie Trierweiler sur les "sans-dents", François Hollande les a balayées, rappelant avoir "fait la tournée de tous les bistrots de Corrèze pendant 30 ans". "Vous croyez que je suis devenu président pour aller dans les grands restaurants ?", a ajouté le président de la République. "J’ai consacré toute ma vie aux Français."
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