"Je n’assume pas la conversation telle qu’elle a été présentée". Nadine Morano est claire. Quelques heures après la diffusion sur Internet et sur l’antenne de Sud Radio d’un canular téléphonique réalisé par Gérald Dahan et où elle a été piégée, l’ancienne ministre a assuré sur Europe 1 "que la conversation téléphonique a été montée, tronquée et coupée".
Ecoutez cet échange musclé :
L'humoriste Gérald Dahan a piégé la candidate aux législatives en Meurthe-et-Moselle, en se faisant passer pour Louis Aliot, le numéro 2 du Front national. Dans cet échange téléphonique, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy avoue notamment reconnaître "beaucoup de talents à Marine Le Pen" et tient des propos virulents sur la gauche. "Ils vont nous mettre le droit de vote des étrangers. (...) J'ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi", confie-t-elle au faux Louis Aliot.
Dahan a voulu "faire un coup politique"
Pour Nadine Morano, "encore une fois, Gérald Dahan ne se comporte pas en humoriste, mais en militant socialiste. On est là avec quelqu'un qui usurpe une identité et diffuse à votre insu une conversation téléphonique". Confrontée à l’humoriste de Sud Radio, la candidate au poste de député ne l'a pas laissé parler, l'accusant plusieurs fois d'être un "menteur" et d’avoir voulu "faire un coup politique".
Pour sa défense, Gérald Dahan a convenu avoir quelque peu monté la conversation pour ensuite pouvoir la diffuser à l'antenne. "J’ai enlevé les moments où elle disait 'Bonjour' à des gens ou des moments où elle me parlait de la vie privée", a-t-il simplement reconnu.