L'info. La quasi-totalité des députés UMP ont quitté mardi l'hémicycle en pleine séance de questions au gouvernement, furieux d'une remarque de Manuel Valls visant leur collègue parisien Claude Goasguen. "M. Goasguen, vous en venez, vous, de l'extrême droite", a en effet lancé le ministre de l'Intérieur au député de Paris, en réponse à une question de la droite sur les violences de samedi à Nantes et une accusation de laxisme des forces de l'ordre face aux opposants à Notre-Dame-des-Landes.
Grosse bronca. Le ministre de l'Intérieur a encore clamé : "contrairement à vous, nous ne sommes complaisants avec personne. Vous, vous avez été complaisants avec ceux qui s'en prenaient aux valeurs de la République" lors des manifestations contre le mariage homosexuel. Ses propos, surtout sa phrase contre Claude Goasguen, ont déclenché une bronca sur les bancs de l'UMP, que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a vainement tenté d'interrompre.
Manuel Valls s'en prend à Claude Goasguen :
Accoyer rappelle à l'ordre Valls. Peu après, l'ex-président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP), resté dans l'hémicycle, a dénoncé des "propos inadmissibles, scandaleux" et appelé le ministre de l'Intérieur à "les retirer". Le député UMP Gilles Carrez a également demandé des excuses à Manuel Valls. "Chacun peut avoir ses erreurs de jeunesse", a glissé plus tard le chef de file des députés PS Bruno Le Roux, évoquant le passé de Claude Goasguen comme membre du mouvement d'extrême droite Occident à la fin des années 1960 dans ses années étudiantes.