Il a évoqué tous les sujets. Mercredi matin, le Premier ministre était l’invité exceptionnel Europe 1. Voici ses principales déclarations :
"1.000 postes supplémentaires pour la probation". Jean-Marc Ayrault a annoncé mercredi sur Europe 1 la création de 1.000 postes supplémentaires au total dans le cadre de la réforme pénale présentée le même jour au conseil des ministres. Les moyens "je les donne", a déclaré le Premier ministre, réaffirmant l'objectif d'atteindre 40 dossiers par conseiller de probation et d'insertion, alors qu'une des mesures phares du projet de Christiane Taubira est la création d'une "contrainte pénale", peine de probation hors prison.
>> A LIRE AUSSI : le détail de l'annonce par ici
"Le Front national n’aime pas la France". Alors que Marine Le Pen est à la fête dans toutes les enquêtes d’opinion, Jean-Marc Ayrault a estimé que "le Front national n’aime pas la France. Il ne faut pas courir derrière le FN car vous faites sauter les digues. C’est ce qu’a fait Nicolas Sarkozy et plus récemment François Fillon, de façon scandaleuse et uniquement pour des raisons de cynisme et d’opportunisme politique car il pense que cela va le servir pour être désigné pour la primaire de l’UMP. Mais c’est la France dont il est question ! On ne fait pas sauter les digues avec un parti qui n’est pas conforme aux valeurs de la République. Et qui a fait ça ? C’est l’UMP !"
>> A LIRE AUSSI : Ayrault charge Sarkozy et Fillon sur le FN
Inverser la courbe, "on va y arriver !" Le Premier ministre a -t-il reçu le feu vert de l'Elysée avant de répondre à l'invitation d'Europe 1? Vous avez le sens de l’humour, mai vous n’êtes pas Canteloup, vous êtes Elkabbach. La situation est très difficile, la France connait des déficits très importants. Il fallait les réduire, donc nous avons demandé des efforts aux français, mais ils sont utiles. L’objectif fixé par le président est très clair : inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, et on va y arriver !" Et d’assurer que "notre économie va mieux".
>> A LIRE AUSSI : Chiffres du chômage : circulez, il n’y a rien à voir
EXTRAIT - Ayrault : "La reprise est en marche"par Europe1fr"Alcatel a été très mal géré". Alors que l’entreprise Alacatel-Lucent a confirmé son intention de supprimer 10.000 postes, dont 900 en France, le Premier ministre a, comme François Hollande avant lui, estimé que rien n’était encore joué. "Ce que je demande, c’est que le projet de la direction d’Alcatel soit revu. Ce groupe, qui a été très mal géré, connaît de vraies difficultés économiques. Il ne s’agit pas de venir au secours mais de demander aux responsables de revoir leur plan, de consolider une stratégie de redressement économique, mais de faire en sorte que les salariés ne soient pas la seule variable d’ajustement, parce que cela devient insupportable."
>> A LIRE AUSSI : Alcatel : l'Etat promet d'être "vigilant"
EXTRAIT - Ayrault veut qu'Alcatel "revoit son...par Europe1frLes rythmes scolaires, "on discute". Alors que la réforme des rythmes scolaires entraîne de nombreuses polémiques, Jean-Marc Ayrault a assuré que "toutes les écoles de France passeront à la semaine de 4 jours et demie d’ici 2014. La réforme devait se faire en un an, elle se fera finalement en deux. Le problème de fond, c’est le rythme d’apprentissage des enfants. Au lieu de faire 24 heures de cours en 8 demi-journées, on va désormais les faire en 9 demi-journées. Et cela dégage un peu de temps l’après-midi." Pas question de suspendre, "mais on discute", a-t-il ajouté. "Je rencontre cet après-midi (mercredi, Ndlr) l'association des maires de France, qui ont des problèmes financiers pour certaines communes car il y a un coût supplémentaire pour les communes qui organisent les activités périscolaires, donc je vais regarder les choses en face posément avec eux. La discussion doit se faire commune par commune parce que l'organisation se fait avec les maires, parfois les discussions et préparations étaient insuffisantes et il faut les compléter ! Au bout d'un mois, parce qu'une réforme difficile à faire, qu'on a quelques difficultés, il faut des ajustements : et bien on va les faire !"
>> A LIRE AUSSI : Rythmes scolaires : Peillon ne lâche rien