Voilà des années que les ténors de l’UMP n’ont pas pu passer des vacances sereines. En 2012, les congés étaient gâchés par la défaite à la présidentielle, encore toute fraîche. Et les années précédentes, pour ceux qui étaient ministres, comme pour ceux qui assuraient le service après-vente du gouvernement, la pause estivale avait été aussi courte que studieuse. L’été 2013 s’annonce donc comme une rare occasion de souffler et de recharger les batteries.
Hortefeux joue au tennis avec ses enfants. Brice Hortefeux, par exemple, l'assure, il a peu eu l’occasion de se reposer depuis presque une décennie. Ministre sans discontinuer entre 2005 et 2011, puis conseiller politique de Nicolas Sarkozy, alors chef de l’Etat, l’ancien ministre de l’intérieur goûte au repos dans les Alpes-Maritimes. "Quand j’étais ministre de l’Intérieur, je me souviens qu’au cours de l’année 2010, j’avais pris cinq jours", raconte le député européen, joint par Europe 1. "Donc aujourd’hui, je retrouve mes enfants, je vais jouer au tennis avec eux, je mesure d’ailleurs que eux montent et que moi je décline, dans ce domaine notamment. C’est donc une autre forme de stimulation, mais c’est tout aussi exigeant", sourit l’ancien ministre.
Du repos avant les municipales. Si les ténors de l’UMP se reposent, c’est aussi parce qu’ils savent que les prochains mois vont être chargés, au moins jusqu’aux municipales du printemps 2014. "C’est vrai que les élections municipales approchent", confirme Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne. "Je suis candidat à ma réélection, c’est une période où le stress est toujours présent et la période des vacances permet de prendre de l’air", convient le président de la commission des Finances du Sénat, qui se prélasse dans les criques de Corse, son île natale.
Du rab’ de vacances. Et, cela ne gâche rien, les membres de l’UMP ont droit à des congés supplémentaires cet été. "Il y a traditionnellement, la dernière semaine d’août, des universités politiques. Mais comme l’UMP n’a pas trop de sous, nous n’en auront pas cette année. Là, ce sont des vacances classiques", sourit Dominique Bussereau. Pour l’ancien ministre, désormais député de Charente-Maritime, il reste encore cinq semaines potentielles de barbecue, de baignades ou de virées en vélo. Il sera ensuite temps de renfiler son costume de député pour la rentrée parlementaire, programmée le 10 septembre.