Malgré les très symboliques défaites de Ségolène Royal, Nadine Morano, Marine Le Pen ou encore Michèle Alliot-Marie, les femmes politiques ont réussi à s’imposer lors de ces élections législatives. Jamais une Assemblée nationale n’avait en effet compté autant de femmes, majoritairement de gauche.
Plus de 25% de femmes élues, une première
155 députées sur 577 sièges au Palais Bourbon. La nouvelle Assemblée nationale reste loin de respecter la parité mathématique, mais le nombre de femmes élues y progresse fortement pour atteindre un nouveau record : 26,8% des députés sont des femmes.
A titre de comparaison, elles n’étaient que huit lors de la première législature de la Ve République et 107 lors de la précédente mandature. Autre record, le plus jeune député de l’histoire de la Ve République est aussi une femme : il s’agit de l'élue d'extrême-droite Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans.
Majoritairement de gauche
Si un député sur quatre est une femme, la proportion change radicalement selon le bord politique. Elles sont 106 sur 280 au sein du PS, soit 37%, contre seulement 27 femmes pour 194 hommes au sein de l’UMP (13%), formation au sein de laquelle plusieurs élues avaient d’ailleurs dénoncé publiquement le machisme ambiant.
N’ayant réussi à obtenir que deux élus, le MoDem est la seule formation à ne compter aucune femme dans ses rangs. Europe Ecologie - Les Verts dénombre neuf députées, soit plus de la moitié du groupe, ce qui en fait le meilleur élève de l’Assemblée en terme de parité. Il a néanmoins fallu se battre pour en arriver là, assure Brigitte Allain, élue en Dordogne.
"Sur le ton de la plaisanterie, je demandais aux gens ‘Est-ce que vous savez ce qu’est le féminin de député ?’ Ils cherchaient, ils cherchaient et, bon, ils en trouvaient pas alors je leur disais ‘en principe, le féminin de député, c’est suppléant’", a-t-elle ironisé sur Europe 1.