C’est elle qui était chargée d’assurer de la "solidarité" de tout le gouvernement envers Jérôme Cahuzac. C’est désormais un tout autre costume qu’a revêtu Najat Vallaud-Belkacem au moment de commenter au micro d’Europe 1, mercredi matin, les aveux de son ancien collègue au gouvernement. Pour la ministre du Droit des femmes, "c’est un homme qui a menti, ce n’est pas une institution, ce n’est pas un parti, pas un gouvernement. Il faut savoir mesure garder. Nous sommes tous accablés par une forme de tristesse et de trahison."
"Ni Hollande ni Ayrault n’étaient au courant". La porte-parole du gouvernement a également répondu aux questions de l’opposition, qui réclame à corps et à cri des explications des deux têtes de l’exécutif, sur le thème "ils savaient forcément ce qui se passait" : "ni Hollande ni Ayrault n’étaient au courant, bien entendu. Ils n’ont pas à être comptables du mensonge dans lequel s’est enfermé un homme."
"Redorer le blason de la politique." Pour Najat Vallaud-Belkacem, c’est bel et bien un homme seul qui est tombé mardi, et pas un gouvernement ni même une famille politique. "Nul n’est à l’abri d’avoir un menteur dans sa famille. Cela ne peut pas être la responsabilité collective d’un gouvernement, qui par ailleurs est engagé dans l’exemplarité de la vie publique… mais qui avait un menteur en son sein, nous le reconnaissons", a-t-elle estimé avant de revenir sur la responsabilité du gouvernement dans cette affaire "celle de redorer le blason de la politique pour faire en sorte de mettre fin à ce fossé qui s’est creusé entre les citoyens et son, personnel politique." Et de conclure sur sa discussion avec François Hollande, quelques minutes seulement après la révélation ses aveux de Jérôme Cahuzac : "le président ne se reconnait aucunement dans les agissements de Cahuzac. Il était extrêmement en colère. Il s’est senti bafoué, trahi."