Alors qu'il était en meeting dans sa ville natale de Barcelone, Manuel Valls a réagi mercredi soir à la tribune sur l'Europe publiée dans le Point par Nicolas Sarkozy. "Il a le droit évidemment d'intervenir mais précisément ce qu'il faut changer dimanche prochain, c'est le bilan de Nicolas Sarkozy", a taclé le Premier ministre. "C'est lui qui a nommé Monsieur Barroso (NDLR : le président de la Commission européenne), a rappelé le chef du gouvernement. Et Manuel Valls d'ajouter : "Les politiques conservatrices qui ont mené l'Europe à l'échec dans les domaines de la croissance et de l'emploi sont le fait de Nicolas Sarkozy et de ses amis pendant des années".
Dans un discours où il a jonglé avec les trois langues, passant plusieurs fois de l'une à l'autre parfois dans les mêmes phrases, Manuel Valls a délaissé ses attaques contre l'extrême-droite, un des axes principaux de sa campagne en France, pour s'en prendre essentiellement à l'"Europe de droite" incarnée par la Commission européenne de José Manuel Barroso, qui selon lui "a échoué". "Si vous voulez voir une politique de gauche, regardez ce que nous faisons en France. Si vous voulez voir une politique de droite, regardez ce que fait la Commission européenne", a lancé le Premier ministre. Pour le vote de dimanche, "il s'agit de choisir entre une Europe de droite qui a échoué et une Europe de gauche qui est la seule capable de relancer le projet européen", a conclu Manuel Valls.
DANS LE TEXTE - Ce que Sarkozy veut pour l'Europe
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