L’INFO. Alors que François Hollande s'est posé en "rassembleur", dimanche à Dijon, le Premier ministre, s'est dit "droit dans ses bottes" dans l'Obs, Et s’il existe des tensions à gauche depuis sa sortie dans l’hebdomadaire, Manuel Valls ne déviera pas d'un iota. Quitte à ce que l'aventure gouvernementale se poursuive sans lui.
"Je ne me laisserai pas enfermer". Le Premier ministre ne transigera plus. "Je ne me laisserai pas tirer vers le bas. Je ne me laisserai pas enfermer", a-t-il ainsi assuré à Europe 1. Pour ceux qui n’auraient pas compris le message, Manuel Valls enfonce le clou : "ce n’est pas à moi de faire la synthèse. L’illisibilité, la godille, ça ne marchera pas". Pas question de laisser tomber sa singularité. Loyal avec François Hollande oui, mais pas semblable.
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"Bartolone il veut la place, mais je ne lui laisserai pas ". Un positionnement qu‘il reproduit à l’égard de la gauche, vent debout contre lui depuis qu’il a laissé entendre qu’il était favorable à un changement de nom du Parti socialiste. Mais Manuel valls n’est pas franchement impressionné par les ruades de ses camarades. "La bataille des idées, je l’ai gagnée", assure-t-il. Et quand l’un d’eux va trop loin à ses yeux, comme le président de l’Assemblée nationale - "concentre-toi sur ton travail", lui a-t-il lancé -, il sort la boite à gifles : "Bartolone il veut la place, mais je ne lui laisserai pas". Car Manuel Valls veut rester, mais sans se renier. Pas question de laisser ce qu’il est se diluer dans son passage à Matignon. Dit autrement : plutôt la rupture que le compromis.