"Malaise". "J'éprouve un malaise. On attend d'un ancien chef de l’État des paroles d'unité. Or, là, ce sont des paroles de division, de confusion, des mots violents et outranciers, qui traduisent une absence de sérénité et de mesure", a réagi Manuel Valls, vendredi sur Europe1, après la lettre de Nicolas Sarkozy aux Français publiée jeudi soir sur le site du Figaro. Dans cette tribune, l'ancien chef de l'Etat répond aux attaques et à l'affaire des écoutes dont il a fait l'objet. Il parle de "calomnie", de "justice instrumentalisée", allant même jusqu'à établir un parallèle avec "les activités de la Stasi".
"On a l'impression que Nicolas Sarkozy, pris par une forme de rage, veut se protéger. De quoi ? Je ne sais pas", a taclé le ministère de l'Intérieur. "Il faut garder son sang froid et rappeler les principes qui régissent notre constitution : la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, le respect de la présomption d’innocence et le respect des décisions de justice", a soulevé le ministre. "On ne peut pas comparer la France à une dictature. On ne peut pas comparer la justice et la police à la Stasi", a-t-il renchérit.
"Ce gouvernement respecte le droit". "Je n'étais pas au courant des écoutes car je n'avais pas à l'être. On ne peut pas violer le droit. La police judiciaire doit respecter le droit. Cela n'a peut-être pas toujours été le cas mais ce gouvernement respecte le droit", a par ailleurs insisté Manuel Valls.
Le ministre de l'Intérieur a, enfin, refusé de répondre aux interpellations d'Henri Guaino, qui devait le succéder au micro d'Europe1. "Cela ne sert à rien de créer du spectacle", s'est expliqué Manuel Valls.
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