Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a dit mardi comprendre "l'exaspération et la colère des commerçants" après le braquage d'un bijoutier qui a tué l'un de ses agresseurs la semaine dernière à Nice, mais, selon lui, "il n'y a pas de recette miracle".
"Nous comprenons l'émotion, l'exaspération, la colère ressenties par les commerçants. (...) Nous comprenons aussi l'inquiétude et la colère de nos concitoyens. (...) C'est un cri d'alarme et nous souhaitons y répondre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse après des rencontres avec des élus, dont le maire UMP de la ville Christian Estrosi, et des représentants des commerçants et des forces de l'ordre.
"Il appartient maintenant à la justice de faire toute la lumière sur ce qui s'est exactement passé", a-t-il ajouté, précisant, sans vouloir en dire plus, que les braqueurs du bijoutier Stephan Turk, mis en examen pour homicide volontaire, étaient tous deux "des délinquants chevronnés qui n'en étaient pas à leur coup d'essai". "Les bijoutiers doivent pouvoir exercer leur profession sereinement", a-t-il poursuivi, indiquant que les "commerces exposés à la malveillance" devaient être "inclus dans le périmètre couvert par les systèmes de vidéoprotection urbaine lorsqu'ils existent".