Les critiques ? Quelles critiques ? Il a la sérénité de ceux qui se savent en sécurité. Alors que les rumeurs de remaniement ministériel agitent chaque jour un peu plus le microcosme médiatico-politique, Manuel Valls trace sa route. Très critiqué la semaine dernière pour sa gestion des incidents au Trocadéro en marge de la célébration du titre de champion de France du PSG, le premier flic de France reste zen. "Le thermomètre fluctue en fonction de la température du moment. Ce qui compte, c’est le travail de terrain", analyse-t-i auprès de ses proches.
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Du terrain, et encore du terrain. Non, ce ne sont pas quelques points perdus dans les sondages qui vont inquiéter celui qui reste, et de loin, le ministre préféré des Français. Toujours aussi sûr de lui, l'ancien maire d'Evry met en avant 160 déplacements au compteur en un an, dont une trentaine à l’étranger. Des déplacements qu’il met à profit. Ainsi, dès qu’il le peut, Manuel Valls dort en préfecture quand il est en province. Cela lui permet de dîner avec les élus, et d’organiser une réunion militante. A Nancy, fin avril, ils étaient plus de 300 à l’accueillir. Prochaine étape programmée : l’Ardèche. Puis il y aura Marseille et la Corse, au début de l’été.
Joue-la comme Sarkozy. Un ministre de l’Intérieur omniprésent sur le terrain, sûr de lui, ambitieux et populaire, le portrait rappelle forcément quelqu’un. Depuis un an, les comparaisons fleurissent, et elles ne s’arrêtent pas à des traits de caractère communs. Comme Nicolas Sarkozy - puisque c’est bien de lui qu’il s’agit -, Manuel Valls cherche à solidifier les bases de sa popularité. Les mardi et mercredi, à l’Assemblée nationale, alors que les autres ministres s’éclipsent dès la séance de questions terminée, lui prend 30 minutes pour écouter les élus, noter leurs doléances. Le solitaire du PS ne l’est plus. Des parlementaires ont même pris l’initiative de constituer un club baptisé "Génération 6 mai", pour soutenir ouvertement sa ligne politique. Et préparer l’avenir. Son avenir.