Il avait promis de leur faire des "propositions" pour répondre à leur inquiétude, face à la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales. Manuel Valls s'est exprimé jeudi en clôture du congrès de l'Association des maires de France (AMF), qui se tenait à Paris. Pas de surprise : le Premier ministre a confirmé les 11 milliards d'euros de baisse des dotations aux collectivités sur la période 2015-2017. "Tous les acteurs publics sont concernés. Je sais l'effort qui est demandé aux communes. Personne, et surtout pas moi, ne songe à le sous-estimer", a-t-il assuré.
>> LIRE AUSSI - Baroin : "ce n'est pas des peccadilles que les maires demandent"
Un coup de pouce de 300 millions. Pour autant, le locataire de Matignon s'est employé à donner des gages aux édiles présents. Manuel Valls a notamment annoncé deux nouvelles mesures en faveur des communes, pour un montant total de 300 millions d'euros. Le Premier ministre a d'abord indiqué qu'une aide spécifique aux territoires ruraux, "la dotation d'équipement aux territoires ruraux" (DETR), serait augmentée d'un tiers, soit de 200 millions d'euros. Il a ensuite annoncé que les "maires bâtisseurs" bénéficieraient désormais d'un fonds d'aide de 100 millions pour le logement, "là où les besoins sont les plus importants".
Rythmes scolaires : l'aide sera pérennisée. Autre sujet de tension : les rythmes scolaires. Manuel Valls a assuré que l'aide octroyée par l'Etat aux communes pour faciliter la prise en charge de nouvelles activités péri-scolaires serait "pérennisée au-delà de l'année 2015-2016". "J'ai entendu votre besoin d'être accompagnés par l'État dans la durée pour consolider cette grande réforme", a déclaré Manuel Valls, donnant ainsi satisfaction à une revendication formulée par les maires dès le lancement de la réforme.
"Vous avez, malgré les difficultés, la plus belle des missions", a lancé Manuel Valls en terminant son discours, se souvenant avec "nostalgie" de son passé de maire d'Evry, dans l'Essonne. Si quelques sifflets ont émaillé son intervention, les applaudissements l'ont finalement emporté à l'issue du discours. Ce n'était pas gagné d'avance, devant une assemblée désormais majoritairement à droite, après la défaite cuisante de la gauche aux dernières élections municipales.
>> A LIRE AUSSI - Baroin devient président de l'Association des maires de France