"Oui, la gauche peut mourir". Manuel Valls a lancé un sévère avertissement aux socialistes sur le risque de voir "la gauche mourir", appelant sa majorité à serrer les rangs autour du seul "chemin" possible, le "réformisme" que représente le pacte de responsabilité. Pour son premier discours devant le conseil national du Parti socialiste (le parlement du PS) depuis son arrivée à Matignon, le Premier ministre s'est voulu alarmiste : "Le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle" de 2017 "existe", a-t-il lancé devant ses camarades réunis à la Maison de la Chimie à Paris. "Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d'un cycle historique pour notre parti", a-t-il mis en garde, soulignant le fait que "la gauche n'a jamais été aussi faible dans l'histoire de la Ve République".
"Tenir dans la durée". Alors qu’il doit faire face à une contestation grandissante de la gauche du parti, Manuel Valls a mis en garde sur la nécessité de voter les textes traduisant le Pacte de responsabilité et de solidarité, soulignant que "prendre un autre chemin conduirait à l'échec". Le choix de la politique de l'offre "je l'assume" et "je n'ai qu'une certitude : prendre un autre chemin nous conduirait à l'échec (…) "La radicalité en interne ou dans la société mène à une impasse. C'est le réformisme qui est en jeu. Nous avons encore trois ans pour nous. Trois ans pour réussir et pour continuer à gouverner", a conclu le chef du gouvernement.