Mouiller la chemise. À cinq semaines des municipales, la majorité accélère le pas. Et pour cause : 44% des électeurs souhaitent un succès de la droite aux prochaines élections, contre 41% pour la gauche et 15% pour le FN, selon un sondage BVA paru samedi matin dans Le Parisien. Pour tenter d'inverser la courbe, les poids lourds socialistes mouillent la chemise.
Vendredi soir, les ministres Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont ainsi tenté de prodiguer une leçon d'optimisme à leur camp, lors d'un meeting dans le Pas-de-Calais. Entrée en scène soigneusement calculée : les deux ténors du gouvernement sont arrivés côte à côté, sous des applaudissements nourris. Le duo de choc du gouvernement était, clairement, en campagne.
Combattre "l'impuissance morbide". "Ne regardez pas le sondages. Ne tenez pas compte de l'ambiance nationale. Soyez fiers, d'être candidats aux municipales", a ainsi scandé le ministre de l'Intérieur. "Soit nous nous enfonçons dans une sorte d'impuissance morbide, soit nous décidons de repartir au combat", a renchéri son collègue du Redressement productif.
"Leur donner du cœur à l'ouvrage". Identité, nation ou encore République ont été les thèmes au cœur des discours, prononcés dans une terre de gauche menacée par le FN. "Il ne s'agit pas de parler au Front national mais aux Français. La République, la nation, la fierté d'être Français, sont des mots que nous avons trop souvent abandonnés à d'autres", a expliqué Manuel Valls. Et de poursuivre "avec Arnaud, nous somme venus le rappeler à nos amis et leur donner du cœur à l'ouvrage pour leur donner l'envie de se battre".
"Nous on a le moral, alors on le transmet". Même longueur d'onde pour Arnaud Montebourg, transformé pour l'occasion en professeur d'optimisme. "Un pays qui n'a pas le moral est un pays qui s'affaiblit. Nous on a le moral et on le transmet aux autres", assène le ministre du Redressement productif. Avec succès ? "La période est difficile. On a tous des déceptions. Ce n'est pas toujours rose mais ça rebooste", estime en tout cas un militant, interrogé par Europe1.
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