L'INFO. Après avoir vanté les mérites de la loi Macron, passée au forceps, Manuel Valls a été interrogé, dimanche lors du Grand Rendez-Vous Europe 1, Le Monde, I-Télé, sur une éventuelle nouvelle utilisation de l’article 49-3 de la Constitution. Et il est clair : "Je n'exclus rien. Avec le 49-3, nous avons fait la démonstration que nous poursuivons les réformes. Je crois toujours au dialogue. Il y a eu un débat exemplaire sur ce sujet. Mais ce que les Français nous demandent, c’est d’agir. Si nous avions échoué sur la loi Macron, nous faisons la démonstration que nous étions incapables de réformer. L’autorité est nécessaire."
"Ce pays a trop de carcans". Lundi, Mario Draghi, président de la BCE va lancer son plan de rachat de dettes publics et privées. Il promet d’injecter 1.100 milliards d’euros en 18 mois. Manuel Valls salue "cette décision, importante pour la zone euro afin de soutenir la croissance. Lors de mon discours de politique générale, en avril 2014, j’avais souligné, que l’euro était trop fort. Le fait qu’il ait sensiblement baissé donne une bouffée d’oxygène aux entreprises de la zone euro".
Comment la France va-t-elle profiter de cette bonne période économique ? "Nous continuons à mener les réformes", a martelé le Premier ministre. La loi Macron "sera de toute façon adoptée, quoi qu'il arrive", a-t-il promis, pour être "appliquée, je l’espère, d’ici l’été". "Il faudra faire en sorte que les décrets d’application sortent le plus vite possible. Ce pays a trop de carcans, de blocages, cette loi y répond", a-t-il ajouté.
"Convaincu" d'avoir la majorité pour "continuer les réformes". Interrogé sur le fait de savoir si le futur projet de loi Rebsamen sur la modernisation du dialogue social serait adopté lors d'une session extraordinaire estival, Manuel Valls a confirmé : "Il y aura de toute façon une session extraordinaire au mois de juillet, vu l'ordre du jour parlementaire". Le Premier ministre s'est toutefois dit "convaincu" d'avoir la majorité pour "continuer les réformes".
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