Les Roms occupant des campements "ne souhaitent pas s'intégrer" en France, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls estimant dans un entretien au Figaro que la solution des villages d'insertion n'a qu'un intérêt limité.
Cette expérience des villages d'insertion "ne peut concerner qu'une minorité car, hélas, les occupants des campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution", a observé le ministre. Selon Manuel Valls qui entend poursuivre le démantèlement des camps de Roms, "les préfets sont soumis à une contradiction car ils doivent à la fois démanteler les campements tout en répondant à la demande de mener un diagnostic social visant à trouver des mesures alternatives".
"Aujourd'hui, nous estimons qu'environ 20.000 hommes, femmes et enfants originaires de Roumanie et de Bulgarie pour la plupart occupent en toute illégalité plus de 400 campements dans notre pays, dont les deux tiers sont en Ile-de-France", note le ministre. "Implantés en bordure de quartiers populaires déjà percutés par la crise, ils sont à l'origine de problèmes de cohabitation qui prennent des formes parfois inquiétantes comme en témoignent les incendies constatées la semaine dernière à Aubervilliers et Sarcelles", a-t-il dénoncé.