Valls : "les coupables, ce sont les casseurs"

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INTERVIEW E1 - Le ministre de l'Intérieur réclame des sanctions exemplaires à l'encontre des casseurs du Trocadero.

"Je veux condamner avec la plus grande force ces débordements et ces violences qui sont intolérables", a déclaré Manuel Valls sur Europe 1 mardi matin. Le ministre de l'Intérieur réagissait ainsi aux incidents qui ont éclaté lors de la cérémonie du troisième titre de champion de France du PSG, au Trocadéro lundi soir. "Plusieurs centaines d'individus, des ultras dont certains sont interdits de stades, des casseurs, jeunes, alcoolisés depuis plusieurs heures, ont frappé des gens, des journalistes et s'en ont pris a des vitrines de commerces, à des voitures", a rapporté le ministre de l'Intérieur, affirmant que ces violences qui ont fait 32 blessés, se sont soldées par "39 interpellations et 38 gardes à vue".

"Être impitoyable avec ces supporters". "Ces violences sont intolérables. Elles donnent une image de Paris, de la France, du football dont nous devons mesurer l'ampleur", a estimé Manuel Valls. "A l'évidence il faut tirer les leçons de ce qu'il s'est passé. Une demande a été faite (par le club) pour descendre les Champs-Élysées. Le préfet de police l'a interdit. "Cela faisait des années que les parisiens attendaient cette victoire. Mais à l'évidence le football est encore malade. C'est le cas du PSG comme de nombreux clubs. Il faut être impitoyable à l'égard des ces supporters", a-t-il réagi.

Manuel Valls : "Les coupables ce sont les casseurs"

Pas de cérémonie à l’hôtel de ville. Le PSG ne présentera pas son trophée de champion de France à l’hôtel de ville de Paris mardi. "Toute manifestation publique, dans l'espace public, dans les heures qui viennent autour du Paris Saint Germain n'est évidemment pas possible", a estimé.

Sur les critiques. Le  ministre de l'Intérieur a répliqué aux critiques de l'opposition qui fusent depuis lundi soir. "Je veux rappeler un fait : les coupables, ce sont les casseurs", a affirmé le Manuel Valls. "J'entends dire de la part de certains, à droite, dans l'opposition, à l'extrême-droite, que la police n'a pas fait son travail. Je me dis que la défense de l'ordre a vraiment changé de camp...", a-t-il poursuivi. "Il y a quelques semaines, ces mêmes parlementaires, ces mêmes responsables, ont mis en cause la police dans la gestion de l'ordre public pour ce qui concerne les manifestations contre le mariage pour tous. Des manifestants dont une partie, identitaires, groupes d'extrême-droite, s'en prenaient aux forces de l'ordre. Il y a donc aujourd'hui une mise en cause non pas du ministre de l'Intérieur mais des forces de l'ordre : ceci est inacceptable de la part de ces élus", a ajouté le ministre.