A en croire le Canard Enchaîné de mercredi, la rue de la Roquette, dans le XIe arrondissement de Paris, est beaucoup plus clame depuis deux semaines. L’explication avancée par l’hebdomadaire satirique : Manuel Valls, qui y possède un appartement, a accédé à la demande de sa femme de déloger les SDF qui ont leur habitude dans le quartier, parfois depuis plusieurs années.
"Mépris des plus simples précautions journalistiques"
Le ministre de l’Intérieur a démenti "de manière catégorique" l’information quelques heures après la sortie du Canard dans les kiosques. L’hebdomadaire "affirme, de manière infondée, (que le ministre) aurait mobilisé les services de police dans son intérêt personnel ou celui de sa femme en demandant que soient délogées les personnes sans domicile fixe ou qui se livrent à la mendicité installées dans ce secteur", résume Manuel Valls dans un communiqué.
Le Canard enchaîné, indique "explicitement que les mesures prises dans le quartier concerné seraient le fruit d'une ‘commande injustifiée, discrétionnaire et arbitraire’", poursuit le communiqué. "Soit il relaye une rumeur infondée au mépris des plus simples précautions journalistiques, soit il travestit la réalité dans un but mercantile", attaque encore le texte signé Manuel Valls.
Un arrêté de 2008 réactivé ?
Selon l'hebdomadaire, le ministre serait intervenu après que sa compagne, la violoniste Anne Gravoin, eût été importunée par un mendiant à la sortie d'un magasin où elle faisait ses courses. Manuel Valls aurait par ailleurs fait "réactiver" un arrêté de 2008 lié à la consommation d'alcool sur la voie publique dans le quartier.
Sur ce dernier point, le ministre de l’Intérieur juge que le Canard enchaîné "ignore délibérément que cet arrêté préfectoral, pris à la suite d'une initiative de la municipalité du 11e arrondissement, constitue, depuis plus de trois ans, le cadre d'intervention régulier des services de police".