Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a pourfendu jeudi soir les "actes anti-musulmans", tout autant que sa récupération par des extrêmistes, lors de la rupture du jeûne du ramadan à la mosquée d'Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne.
"La République, a-t-il lancé dans une allocution en présence du vice-président de la mosquée, Boubakeur Quedjali, et de l'imam Brahim Tounkara, ne tolèrera jamais un geste dirigé, ou une parole prononcée, contre un musulman. La République protègera toujours les musulmans de France".
C'est à dessein que M. Valls, en charge des cultes, avait choisi, après les grandes mosquées de Paris et de Lyon, de s'exprimer, pour la troisième fois à l'occasion de l'iftar, à la petite mosquée Taouba, forte de 150 à 200 fidèles. L'édifice avait été dégradé, début février, avec des inscriptions à caractère raciste et des croix gammées, qualifiés par le ministre de "slogans abjects" et d'"attaques inacceptables". Leurs auteurs n'ont pas été retrouvés.