Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est inquiété mardi des risques "d'implosions ou explosions sociales", assurant que ses services étaient mobilisés pour éviter tout débordement lors de mouvements sociaux car "on ne peut pas casser l'outil de travail".
"La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années", a reconnu le ministre de l'Intérieur interrogé sur BFTV et RMC.
"Aujourd'hui on assiste moins à des mouvements sociaux, qu'à des implosions ou explosions sociales", a-t-il mis en garde. "Il faut en faire l'analyse fine, c'est le travail de l'Information générale (SDIG, ex-Renseignements généraux) de la sécurité publique", a-t-il ajouté. Depuis plusieurs mois, le contexte social s'est détérioré en France, avec plusieurs annonces de suppressions de postes dans différents secteurs (PSA, Renault, Petroplus, Goodyear...). Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux.