Valls va dire "quelques vérités" à l'Allemagne

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Caroline Roux et Louis Hausalter
ON EST PARTENAIRES, MAIS… - Le Premier ministre compte insister sur la nécessité d'une politique de relance dans son discours de politique générale, mardi.

Sauf coup de théâtre, Manuel Valls obtiendra la confiance de l'Assemblée nationale, mardi après-midi. Mais plus encore que ce vote, c'est le discours du Premier ministre qui est très attendu. Et selon les informations d'Europe 1, celui-ci comprendra un chapitre consacré à l'Allemagne, dont le ton devrait être assez ferme.

Certes, ce ne sera pas en mode échevelé, façon Arnaud Montebourg. Manuel Valls va mettre les formes pour dire à quel point l’Allemagne reste un partenaire privilégié. Il va réaffirmer la nécessité de poursuivre l’effort sur les réformes et les déficits. Mais comme l’explique un baron socialiste, "il va dire quelques vérités à nos amis allemands".

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Une relance européenne. Quelles vérités ? L’urgence d’accepter une politique de relance européenne, par exemple, ou de ralentir la cadence sur les déficits. Comme le dit l'un de ses alliés, "on ne peut plus toucher ni à la TVA, ni aux impôts. Le seul levier aujourd’hui pour sortir de l’ornière, c’est de faire bouger Angela Merkel vers une politique de relance européenne".

Selon ses amis, Manuel Valls compte s'appuyer sur la percée historique de l'extrême droite en Suède, lors des élections législatives de dimanche, qui devrait selon lui interpeller l'Europe. Le calendrier est idéal : ce discours sera naturellement scruté à Berlin, car le Premier ministre est attendu en Allemagne les 22 et 23 septembre.

Montebourg

Pas si loin de la ligne Montebourg... Finalement, Manuel Valls ne se rapproche-t-il pas d'une ligne similaire à celle que défendait Arnaud Montebourg ? L'ancien ministre de l'Economie n'hésitait pas à fustiger la politique économique de la droite allemande. En privé, Manuel Valls s’en amuse, sur l’air de "pauvre Arnaud !". Le Premier ministre pense qu’il existe aujourd’hui une nouvelle donne économique, plus favorable au discours que défendait Montebourg. On l’a vu sur l’objectif du seuil de 3% de déficit public, qui a explosé en vol, ou lorsque la BCE a abaissé ses taux directeurs pour relancer la machine. Moralité pour Montebourg : il ne faut pas avoir raison trop tôt !

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