Non, Bernard Tapie n'était pas aux côtés de Jean-Louis Borloo lorsqu'Eric Decouty l'a interviewé. Et ce, contrairement à ce que l'ancien politique a affirmé sur Europe 1 lundi après-midi. Le journaliste de Libération, qui a annoncé que l’ex-ministre de l'Ecologie allait remplacer Antoine Frérot, l'a indiqué lundi soir sur Europe 1 : "Bernard Tapie dit simplement un mensonge".
Jean-Louis Borloo "était dans sa voiture quand je l’ai eu. On a discuté très longuement. Il était ensuite dans la rue, au téléphone. Bernard Tapie n’était pas là, pour la bonne et simple raison, qu'une demi-heure après cet entretien (avec Jean-Louis Borloo, ndlr) Bernard Tapie m’a appelé", raconte le journaliste du quotidien avant de développer : "il m’a dit : 'mais qu’est-ce qu’il se passe ? Jean-Louis Borloo m’a dit que tu lui avais parlé, que tu lui avais posé des questions'. Et je lui ai raconté ce qu’il m’avait dit", a détaillé Eric Decouty.
Selon le journaliste de Libération, l'ancien ministre n'aurait pas dit "du tout ce qu'a dit Bernard Tapie", sur l'antenne d'Europe 1. Eric Decouty a affirmé que Jean-Louis Borloo lui a "plus ou moins confirmé qu’il avait rencontré des gens de Veolia. Et il m’a surtout dit qu’il comptait arrêter la politique. Il ne l’a pas dit tout à fait dans ces termes-là. Il m’a dit : 'maintenant, j'ai une nouvelle vie qui s’engage, je ne veux pas être ministre'".
Et de poursuivre : "quand j’ai dit ça à Bernard Tapie, il m'a répondu : 'quoi ? qu’est-ce qu’il te raconte ? Ce n’est pas vrai. Moi je peux te dire qu’il n’a pas du tout l’intention d’arrêter la politique. Il en meurt d’envie'. Donc Bernard Tapie, il est gentil. Il soutient son ami Borloo, et c’est bien son droit, mais il s'accommode avec une réalité qui n’est pas la vérité. Il n’était pas présent lorsque j’ai discuté avec Jean-Louis Borloo. C’est clair net et précis".