Michel Guiniot, M. élections. Depuis que Jérôme Cahuzac a renoncé à retrouver son siège de député de la 3e circonscription de Lot-et-Garonne, à la mi-avril, le Front national sait qu’il a de bonnes chances de l’emporter au second tour. Alors le parti frontiste a sorti l’artillerie lourde. Marine Le Pen s’est déplacée en personne début mai pour soutenir Etienne Bousquet-Cassagne. Surtout, le jeune candidat FN, âgé d’à peine 23 ans, s’est vu adjoindre les services d’un coach, d’un stratège, missionnée par la présidente du FN. Son nom : Michel Guiniot (en photo, avec Marine Le Pen). Débarqué de Picardie, dont il est conseiller régional, est le spécialiste des élections au Front national.
"Tout est possible". L’objectif de ce membre du bureau politique du FN est de mobiliser d’ici dimanche les abstentionnistes, mais aussi les électeurs de gauche. "Tout est possible, parce qu’il y a un basculement de l’électorat populaire", assure Michel Guiniot à Europe 1. "Aujourd’hui, l’électorat populaire qui vient de la gauche populaire, pas de la gauche bobo ou de la gauche financière, ou affairiste, eh bien cet électorat qui vient de la gauche populaire est en capacité de rejoindre la candidature d’Etienne Bousquet-Cassagne. Je suis extrêmement confiant. Je pense que le printemps va nous amener un député de plus", plastronne le secrétaire départemental du FN de l’Oise.
Un front républicain ? Même pas peur. Et les appels à un front républicain pour faire barrage à l’extrême droite n’inquiète pas vraiment Etienne Bousquet-Cassagne. "Des électeurs qui ont voté PS et qui ne veulent pas voter UMP parce qu’ils ont vu ce que ça a donné l’UMP pendant 10 ans, ils voteront probablement pour moi", veut croire le jeune candidat. "Soit ils continuent avec cette même classe politique UMPS qui ne changera rien, soit ils s’offrent un nouveau député."
Philippot au soutien. Mercredi soir, c’est Florian Philippot (en photo, avec Etienne Bousquet-Cassagne et Michel Guiniot/Photo Stéphane Place), le numéro 2 du parti, qui viendra apporter son soutien à Etienne Bousquet-Cassagne. "Les gens ont éliminé la première tête du système, le Parti socialiste. Il reste la deuxième tête, l'UMP", disait le vice-président du FN lundi. "Je pense qu'on va gagner cette circonscription", pronostiquait-il. Au soir du premier tour, un peu moins de 900 voix séparaient le candidat frontiste de son adversaire UMP.