"Le fait de se parler, cela veut dire qu’il y a un dialogue possible (…) qu’il y a quelque de chose de plus grand que Nicolas Sarkozy et moi-même qui est l’intérêt supérieur de la Nation". Invité vendredi sur Europe 1, l’ancien Premier ministre et président de République Solidaire Dominique de Villepin est revenu sur sa rencontre, jeudi, à l’Elysée avec le chef de l’Etat dans le cadre des consultations sur le G20. Une rencontre extrêmement attendue et médiatisée puisque les deux frères ennemis de la droite ne s’étaient pas serrés la main depuis avril 2008.
"J’ai retrouvé Nicolas Sarkozy tel qu’en lui-même"
"J’ai retrouvé Nicolas Sarkozy tel qu’en lui-même l’éternité le change", a confié l'ex-chef de gouvernement, à la fois énigmatique et emphatique. A écouter l’ancien Premier ministre, les deux rivaux n’auraient pas échangé sur leurs différends et sur les sujets qui fâchent mais sur "la situation dans le monde, le G8 et le G20".
"Nicolas Sarkozy m'a écouté" :
Lors de cet entretien, l'ex-Premier ministre a donné des "messages" à Nicolas Sarkozy sur le rôle de la France dans les révolutions arabes. Il faut "créer le mouvement et la prise de conscience" dans la crise des mondes arabes. "Il est essentiel d'être aux côtés de ceux qui font ces révolutions", aurait dit en substance Dominique de Villepin au président. Un message auquel le chef de l’Etat aurait été "attentif".
Dominique de Villepin a malgré tout pris soin de laisser la porte ouverte à une candidature en 2012. L’ancien Premier ministre, qui vient de rendre sa carte d’adhérent à l’UMP, a rappelé, une nouvelle fois, sa détermination, "à proposer une alternative aux Français". Au sujet de son mouvement République solidaire, lancé en juin dernier, Dominique de Villepin l’a décrit comme un parti "au-dessus des partis", reprenant une célèbre expression du général de Gaulle.