Dominique de Villepin a créé la surprise dimanche en annonçant qu'il se présentait à l'élection présidentielle de 2012, alors que la candidature de l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac semblait avoir du plomb dans l'aile. Une décision qui n'est pas du goût de tout le monde du côté du parti présidentiel.
"Candidature de témoignage"
A commencer par les anciens proches du fondateur de République solidaire. La secrétaire d'Etat aux Solidarités, Marie-Anne Montchamp, ancienne porte-parole de Dominique de Villepin a dit dimanche, regretter la "candidature de témoignage" de l'ancien Premier ministre.
"Je comprends cette personnalité parfois à vif et très engagée, c'est ce qui fait son panache et son talent. Je fais simplement observer que la France vit des heures extraordinairement difficiles et que nous devons être dans une attitude de soutien derrière le président de la République qui a la tâche immense de tenir le pays hors de l'eau", a ajouté la secrétaire d'Etat.
"Un 21 avril à l'envers"
Et puis, il y a ceux qui, comme Nadine Morano, demandent ouvertement à l'ancien Premier ministre de faire marche arrière. La ministre de l'Apprentissage et responsable UMP en charge des élections, a encouragé Dominique de Villepin à renoncer à sa "candidature de posture". "Dans cette période de crise grave, se lancer dans une candidature solitaire est dangereux", a estimé cette proche de Nicolas Sarkozy.
Même son de cloche chez la députée UMP Valérie Rosso-Debord, qui a jugé que cette candidature pourrait contribuer à "un 21 avril à l'envers". "Il faut savoir faire passer l'intérêt général avant l'ambition personnelle", a insisté la députée de Meurthe-et-Moselle.
Enfin, il y a ceux que cette candidature de l'ancien diplomate laisse de marbre. "Villepin candidat à la présidentielle ! A quoi ça sert. Surprenante posture du sauveur", a taclé sur son compte Twitter Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement.