L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, mis en examen mercredi pour abus de biens sociaux dans le cadre de l'affaire de Karachi, a mis en cause au cours de son interrogatoire de première comparution, auprès du juge Renaud Van Ruymbeke, l'ancien président français Jacques Chirac et son Premier ministre Dominique de Villepin. C'est ce que révèle vendredi Lemonde.fr qui a pris connaissance de ses propos.
ZiadTakieddine a expliqué qu'il avait joué un rôle d'intermédiaire dans les négociations avec Riyad pour le contrat Sawari II, indique le journal citant des extraits de son interrogatoire et expliquant comment Jacques Chirac avait "causé un grand dysfonctionnement dans les relations franco-saoudiennes".
Ce proche du clan Sarkozy est poursuivi pour des malversations présumées, dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Son nom est au coeur de deux contrats d'armement conclus dans les années 90 avec le Pakistan et l'Arabie saoudite. C'est par lui qu'auraient transité plus de 230 millions d'euros de commissions occultes. L'arrêt du versement de ces commissions serait à l'origine de l'attentat perpétré en mai 2002 contre la Direction des constructions navales, la DCN, à Karachi, au Pakistan.