Le 28 janvier prochain, Nicolas Sarkozy fêtera ses 55 ans. Le tribunal correctionnel de Paris aura l’occasion de lui délivrer un cadeau, à l’occasion du jugement dans l’affaire Clearstream. "Jugement apolitique, tribunal entièrement libre", assène-t-on pourtant à l’Elysée. "N’empêche", plaisante un cadre de l’UMP répondant aux questions d’Europe 1, "une condamnation, même minime, nous serait utile. Un beau cadeau pour mettre Villepin hors-jeu."
A dix jours du verdict, l’ancien Premier ministre affiche pour sa part sa totale décontraction. "Le 28 janvier ne change rien à l’affaire. Mon engagement public n’est pas négociable", assure-t-il au micro de Yaël Goosz :
Condamnation ou pas, Dominique de Villepin ne tournera donc pas le dos à la vie politique. L’ex-Premier ministre réfléchit déjà à la transformation de son club en parti. Une formation qui ne sera ni droite ni gauche, mais sera un parti gaulliste, selon lui. La décision définitive ne sera prise qu’après les régionales.
D’ici là, Dominique de Villepin veut multiplier les rencontres avec les Français, y compris là où le président ne va pas souvent, la banlieue. Il va mercredi à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Il veut se rendre 100% disponible pour lutter contre la souffrance, la déshérence des Français, dit-il. Mais les troupes qui le soutiennent son encore clairsemées, avec une dizaine de députés seulement. Qui sont eux-mêmes partagés entre la fidélité à l’UMP et la tentation de rentrer en résistance.