Dominique de Villepin a-t-il fait un pas de plus vers 2012 ? C’est en tout cas le message qu’il a fait passer vendredi soir sur Europe 1 : "le mouvement République solidaire se mobilise de façon à être parfaitement prêt pour faire face à toutes les éventualités et donc à l'échéance présidentielle", a lancé l’ancien Premier ministre.
"Il y a deux droites à l’UMP"
Interrogé sur sa crainte éventuelle de ne pas recueillir les 500 signatures de maires, nécessaires pour se porter candidat à une élection présidentielle, Dominique de Villepin s’est montré plus que confiant : "je pense que je peux d'ores et déjà vous dire que nous devrions avoir les avoir".
Un adversaire potentiel de plus pour Nicolas Sarkozy dont la politique laisse l’ancien chef du gouvernement très sceptique. Et notamment celle menée par son nouveau ministre de l’Intérieur : "Claude Guéant signifie bien qu'il y a désormais deux droites différentes à l'UMP", juge Dominique de Villepin.
"Un durcissement, une droitisation"
"Il est difficile d'imaginer des maladresses successives de la part d'un homme qui est un professionnel et qui connaît bien la politique", a encore ajouté l'ancien Premier ministre, alors que l’ancien secrétaire général de l’Elysée multiplie les sorties polémiques depuis son arrivée place Beauvau.
Une fois de plus, le leader de République solidaire a cherché à se désolidariser du virage pris par l’UMP : "il y a un durcissement, une droitisation" du parti majoritaire, a-t-il estimé. "Je crois que c'est une erreur, cela ne peut que diviser les Français", a-t-il prévenu, avant de résumer sa vision des choses : "c'est l'UMP qui se droitise et non pas la société française". Même si les résultats du Front national au premier tour des élections cantonales dimanche dernier peuvent laisser penser le contraire.