Le député Pascal Cherki, qui a adressé son "mépris républicain" au Medef dans ses vœux de nouvelle année, a eu une réaction "épidermique et compréhensible", estime le ministre Benoît Hamon, lui aussi classé à l'aile gauche du PS, dans un entretien au Parisien dimanche.
Est-ce qu'un tel propos vous choque ? "Les élus de terrain sont confrontés tous les jours aux conséquences de la crise", répond le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, citant le mal-logement, le chômage et le surendettement. "On aurait tort de croire la France silencieuse. Elle gronde".
Alors, poursuit-il, "quand certains patrons de grands groupes qui - crise ou pas crise - gagnent de mieux en mieux leur vie passent leur journée à répéter partout que la France est trop rigide, qu'il faut supprimer les 35 heures ou modérer les salaires... forcément ça provoque des réactions épidermiques et compréhensibles".