Le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé a adressé lundi sur son blog ses voeux à sa "douce France" en souhaitant l'avènement d'une "concorde nationale", davantage de visibilité sur la politique gouvernementale et l'acceptation par tous de la maîtrise des dépenses publiques. "France, mon pays, qu'ai-je envie de te souhaiter pour cette année qui va commencer", s'interroge l'ancien Premier ministre, qui note que la France n'a "pas le moral", face à la hausse du chômage, le "choc fiscal" ou encore la baisse du pouvoir d'achat. Mais, poursuit-il, "non, la France n'est pas condamnée au déclin", évoquant notamment sa place parmi les huit premières économies du monde, l'épargne abondante, la démographie dynamique ou encore ses infrastructures et son système scolaire. Une France "belle et attachante", "première destination touristique du monde".
Ce qui ne va pas, poursuit-il en citant l'ancien ministre des Affaires étrangères allemand Joschka Fischer, c'est son "état d'esprit" et les responsables politiques ont "un rôle à jouer". Ils doivent, estime Alain Juppé, "rechercher avec détermination tous les moyens de (re)-créer les bases de la concorde nationale, en commençant par éviter ce qui divise". "Est-il bien nécessaire de ré-ouvrir des débats, qui seront autant de conflits profonds, sur la famille, la parentalité, la funeste théorie du genre, ou la fin de vie... alors qu'une application intelligente des lois existantes donne des réponses apaisantes ?", s'interroge-t-il.
Il faut aussi, selon lui, "redonner de la visibilité" en évitant "l'improvisation permanente en réaction à l'événement". Ainsi, sur la politique fiscale souhaite-t-il, un engagement pour un "blocage immédiat du niveau de prélèvements obligatoires", plutôt que l'annonce "d'une remise à plat de la fiscalité", "anxiogène". Enfin, il faut "convaincre les Français que chacun d'entre eux tirera profit d'une bonne maîtrise des dépenses publiques". Alain Juppé, candidat aux municipales pour un quatrième mandat, apparaît depuis plusieurs mois dans les sondages comme l'une des personnalités politiques préférées des Français, au point que certains n'excluent pas sa candidature à la présidentielle de 2017, même s'il aura alors 71 ans.