A peine nommé, le nouveau gouvernement fait sa rentrée. Les 16 ministres et 17 secrétaires d'Etat désignés mardi par François Hollande et Manuel Valls, à la suite de la crise déclenchée par les critiques d'Arnaud Montebourg, se rendent mercredi matin à l'Elysée pour leur premier Conseil des ministres. Le chef de l'Etat y prendra la parole pour détailler un code de bonne conduite qu'il a concocté mardi après-midi avec son Premier ministre. Une sorte de "règlement intérieur" qui existait déjà sous les gouvernements Ayrault et Valls I, destiné à prévenir de nouveaux couacs.
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Adhérer à la ligne de l'exécutif. Ce règlement tient en quatre points. D'abord, tous les ministres devront adhérer au cap économique et politique du gouvernement. Le but est évidemment d'éviter une nouvelle affaire Montebourg. Ensuite, chaque ministre devra s'engager à une solidarité gouvernementale sans faille. Ca va sans dire, mais ça va mieux en le disant, tant les couacs ont été nombreux depuis l'élection de François Hollande.
Anciens et nouveaux devront s'entraider. Troisièmement, il sera demandé à chacun de faire preuve d'efficacité dans sa tâche. Là aussi, c'est bien le moins qu'on puisse attendre d'un ministre. Enfin, le chef de l'Etat compte insister sur ce qu'il appelle "l'alliance des générations". En clair, il demandera aux ministres d'expérience de ne pas savonner la planche aux petits nouveaux ! Ce dernier point concerne notamment Bercy, où se retrouveront l'expérimenté Michel Sapin, déjà ministre sous François Mitterrand, et le trentenaire Emmanuel Macron, qui n'avait que trois ans le 10 mai 1981.