Vote des étrangers : le couac version 2013

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Fabienne Cosnay et Camille Langlade , modifié à
RÉCIT - La confidence d'Ayrault a surpris les députés PS, en plein débat sur le mariage gay.

L'initiative. Jean-Marc Ayrault avait placé le début de l'année 2013 sous le signe de la COMMUNICATION. Longues interviews dans les médias, compte Twitter réactivé. Et les couacs à répétition ? De l'histoire ancienne. Les bonnes résolutions auront été de courte durée. Matignon a commis une nouvelle maladresse, mardi, en annonçant que la réforme sur le droit de vote des étrangers aux élections locales n'était "pas enterré" et "qu'une initiative serait prise très prochainement" pour faire avancer ce dossier. "Il y a un peu de suspense", plaisantait le cabinet du Premier ministre. Sans donner plus de précisions.

La déclaration. Dans la foulée, Jean-Marc Ayrault a confirmé et annoncé qu'il allait consulter les groupes politiques de la majorité et de l'opposition pour vérifier s'il est possible de réunir la majorité nécessaire des trois cinquième puisque le droit de vote étrangers relève d'une réforme de la Constitution.

"Une communication maladroite". A l'Assemblée nationale, les députés socialistes ont peu goûté le fameux "suspense" annoncé par Matignon. Alors que s'ouvre le débat sur le mariage pour tous, le moment est mal choisi, le risque de télescopage trop grand, estiment la majorité des parlementaires. Un sentiment général qu'exprime Thierry Mandon, le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, au micro d'Europe 1. "Je crois qu'il y a une petite communication maladroite qui fait que ce sujet, qui est une simple question, est venue à l'ordre du jour de l'agenda alors que ce n'est pas d'actualité. Et le député de renchérir : "C'est une maladresse de communication mais on va s'en remettre".

Mais alors d'où vient le couac ? Contacté par Europe 1, un conseiller de Matignon assure que Jean-Marc Ayrault a agi ainsi suite à une demande de François Hollande. Sauf qu’à l’Elysée, personne ne se dit au courant… Son entourage fait la sourde oreille et renvoie à Matignon. En réalité, personne ne s’attendait au retour du droit de vote des étrangers à ce moment-là, en plein débat sur le mariage pour tous. Selon les informations d'Europe 1, ni les parlementaires, ni l'Elysée et encore moins les ministres n'étaient au courant. Un poids-lourd du gouvernement l'a d'ailleurs appris … dans le train.