Laurent Wauquiez a lancé une violente charge, vendredi sur Europe 1, contre le site Mediapartet son responsable Edwy Plenel. "Monsieur Plenel, est un récidiviste de la calomnie", a martelé le secrétaire d'Etat à l'Emploi déplorant "son manque de déontologie journalistique".
La déontologie journalistique en question
"Le seul climat de pression que Claire Thibout [l’ex-comptable de Liliane Bettencourt qui est "partiellement" revenue sur ses propos jeudi] dénonce, c’est celui de Mediapart. Elle dit que ses propos n’ont pas été retranscrits fidèlement par Mediapart. C’est quand même très grave. Elle dit même qu’ils ont été déformés, romancés", a estimé le secrétaire d’Etat, intarissable sur la question, avant d’ajouter : "C’est très grave. Ce qui est en question c’est la déontologie journalistique".
Et Laurent Wauquiez de se lancer dans un cours de déontologie : "la déontologie journalistique c’est la recherche de la vérité, c’est vérifier, recouper ses sources (…). Mediapart n’a pas pratiqué un journalisme d’investigation mais un journalisme de calomnie", a-t-il insisté.
La publication des enregistrements
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat a demandé "solennellement" au site de publier in extenso les enregistrements du témoignage de l'ex-comptable. "S'ils sont de bonne foi et si ce qu'ils disent est vrai, je demande très solennellement qu'ils publient in extenso les enregistrements, et sinon, vous me permettrez de douter très sérieusement de leur version", a-t-il assené.
"La calomnie"
"Monsieur Plenel, qui est le directeur de Mediapart, est un récidiviste de la calomnie. Je voudrais que l’on se rappelle ce qui s’est passé dans l’affaire Baudis… parce que Monsieur Plenel était là aussi avec la même méthode, la même personne, la même perte de déontologie, la même volonté de diffamer pour nuire et on s’était aperçu que ce qui avait été déballé sur la place publique avec Monsieur Plenel était en réalité totalement faux", a ensuite poursuivi Laurent Wauquiez.
Mediapart, cible de toutes les attaques
Le site d'information Mediapart, à l'origine des révélations les plus rudes pour Nicolas Sarkozy et son ministre du Travail dans l'affaire Bettencourt/Woerth est la cible de toutes les attaques de la droite depuis quelques jours.
Xavier Bertrand avait ouvert le feu, lors d'un meeting mardi soir au côté d'Eric Woerth, en fustigeant les "méthodes fascistes" de Mediapart.
Edwy Plenel a répondu qu'il poursuivrait le numéro un de l'UMP pour diffamation.