"Je n’ai rien à me reprocher", a lancé Eric Woerth, invité de l'émission Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, à propos de la polémique sur son rôle dans l’affaire Bettencourt. "C’est une affaire très compliquée dans laquelle je ne comprends rien", a confié le ministre du Travail, qui a assuré ne pas s’être enrichi, sa femme non plus. "Je suis très serein", a-t-il ajouté.
Worth fort face aux attaques
Eric Woerth a appelé dimanche à ne pas "sous-estimer" sa capacité de résistance aux attaques le visant dans le cadre de cette affaire. L'ex-responsable du budget a lancé : "Je ne souffre pas du tout parce que je n'ai rien à me reprocher", a-t-il dit.
"Je n'ai jamais déclenché de contrôle fiscal (...) comme je n'ai jamais empêché un contrôle fiscal", a assuré l'ex-ministre du Budget. "Le problème, c'est que les journalistes ne comprennent pas comment fonctionne le fisc", a-t-il expliqué, assurant qu'il avait activement contribué à la lutte contre la fraude fiscale.
"Mme Bettencourt a fait l'objet de nombreux contrôles fiscaux depuis longtemps. Elle a une situation fiscale qui a toujours été considérée comme claire, jusqu'à ces écoutes qui disent qu'à un moment donné il y a du patrimoine qui n'a pas été révélé", a affirmé Eric Woerth.
Le ministre du Budget François Baroin avait auparavant annoncé que le fisc allait passer au peigne fin la fortune de Liliane Bettencourt et a exclu toute intervention de son prédécesseur Eric Woerth dans le dossier.
Peugeot et les lingots
Le ministre du Travail a dénoncé l’article publié par le Journal du Dimanche sur sa rencontre avec Robert Peugeot, peu de temps après que ce dernier se soit fait voler, lors d’un cambriolage, des lingots d’or.
"Il ne m’a pas parlé de cambriolage", a assuré Eric Woerth, qui se dit être "une cible politique". Le ministre a rappelé qu’il avait la confiance de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. "Les gens qui me connaissent, ne se posent pas de questions", a-t-il assuré. Pour lui, cette polémique sert simplement à "ralentir la réussite de la réforme des retraites". "Je suis visible donc je suis à abattre", a-t-il regretté.