L'ex-ministre Eric Woerth estime que "la morale" de la candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly, est "très menaçante pour la démocratie" et "liberticide", dans un entretien publié vendredi sur le jdd.fr.
S'il affirme ne garder "ni rancoeur ni rancune" après l'affaire Bettencourt qui lui a valu son éviction du gouvernement il y a un an, "il y a certaines personnes" à qui M. Woerth "en veut parce qu'elles ont fait des leçons de morale". "Les leçons de morale, c'est extrêmement suspect et inquiétant. Personne ne peut être sanctifié dans cette République. Même Eva Joly. Elle n'a pas le monopole de la morale. Et sa morale est très menaçante pour la démocratie. Elle est liberticide. Quand on regarde ce qu'engendre ce genre de personnages dans l'évolution des peuples, c'est dangereux", dénonce-t-il.
Le député de l'Oise dit avoir eu "mal" dans l'affaire Bettencourt. "C'est vrai que j'ai été malmené, pendant longtemps (...). Il ne me restait plus un centimètre carré de peau où on ne m'avait pas planté un couteau".
Il reconnaît toutefois des "maladresses". "Je n'aurais pas dû rester trésorier de l'UMP en entrant au gouvernement. C'est aussi bête que ça", dit-il. Eric Woerth a "posé la question et tout le monde (lui) a dit de conserver cette fonction et cette activité", dont il s'occupait "avec rigueur et intégrité". "On ne vous nomme pas trésorier du plus grand parti de France si on est un voyou. Je n'ai pas imaginé que cela créerait une confusion parce qu'il n'y en avait pas dans ma tête".