C'est officiel. Eric Woerth a annoncé, mardi, à l'issue du Conseil des ministres, qu'il allait quitter ses fonctions de trésorier de l'UMP. Des informations dévoilées par le service politique d’Europe 1, dès lundi matin.
"Oui, je vais le faire. Donc, je vais regarder le calendrier pour le faire", a déclaré le ministre du Budget, à l’issue de la présentation de la réforme des retraites en Conseil des ministres."Cette démission prendra effet le 30 juillet, car il faut nommer un successeur et préparer la transition", précise Eric Woerth dans une interview à paraître mercredi dans Le Figaro.
24h de suspens
Depuis 24 heures, les évènements s'étaient brusquement accélérés. Sur Europe 1 lundi, Eric Woerth avait pour la première fois évoqué l’hypothèse d’une démission de son poste de trésorier, qu’il occupe depuis 2002. "Je verrai (...) on va y réfléchir, je vais y réfléchir", avait-il indiqué, sans toutefois préciser si la décision serait prise dans les prochains jours.
Le feu vert de l’Elysée
Le chef de l’Etat lui a donné son aval devant la France entière, lundi soir, lors de son intervention télévisée sur France 2. "Maintenant que l'honneur d'Eric Woerth est lavé, mon conseil c’est qu’il abandonne cette responsabilité de trésorier de l'UMP. Je ne suis pas en charge de l’UMP, mais mon souhait, c’est qu’Eric Woerth se consacre exclusivement à la réforme des retraites", la réforme du quinquennat présidentiel.
La double casquette d'Eric Woerth, trésorier de l'UMP et successivement ministre du Budget et du Travail, était critiqué par l'opposition depuis le début de la polémique Bettencourt, il y a trois semaines, au nom du conflit d'intérêt.