Le député-maire UMP de Saint-Quentin a évoqué dimanche l'avenir de l'UMP et ses propres ambitions présidentielles.
Un bon point pour Hollande sur la Russie. Invité dimanche du Grand Rendez Vous Europe 1 - Le Monde - i-Télé, Xavier Bertrand a d’abord félicité le président Hollande pour son entrevue, samedi, à Moscou, avec Vladimir Poutine au sujet de la crise ukrainienne. "Même si cette rencontre est tardive, François Hollande a eu raison de le faire". "La France est un grand pays, qui doit parler avec tous et bien évidement avec la Russie", a estimé le député-maire UMP de Saint-Quentin. "Il était important de bien sonder les réelles intentions de Vladimir Poutine", a-t-il ajouté. "Mais la France n’a pas vocation à être une intermittente de la diplomatie, notre pays a vocation à être respecté, écouté, il faut porter un message, la paix aux frontières de l'Europe".
Manuel Valls doit "bouger" François Hollande. L'ancien ministre UMP a exhorté Manuel Valls à "prendre le pouvoir" et à "bouger" François Hollande pour réformer, ou à démissionner s'il n'y parvient pas. "On nous dit aujourd'hui qu'il serait courageux. On sait pertinemment que le président de la République, lui, ne l'est pas et qu'il ne réformera pas", a-t-il déclaré, à quelques heures de l'intervention télévisée du Premier ministre sur France 2. "Alors je lui dis (...) 'prenez le pouvoir et faites les réformes vraiment ou prenez vos responsabilités et partez parce que vous n'avez pas les moyens d'être réformateur comme vous le prétendez".
>>> Le député-maire UMP de Saint-Quentin a aussi longuement évoqué l'avenir de l'UMP et ses propres ambitions présidentielles
Ses ambitions n’ont pas changé. Xavier Bertrand, qui a annoncé dès 2012 sa candidature à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017, n’a renoncé à aucune de ses ambitions. Est-il toujours candidat malgré la multiplication des aspirants dans sa famille politique ? "Evidemment !", répond l’ancien ministre du Travail, se définissant comme "un provincial" et non "un produit du système", ce qui constitue, selon lui, "un handicap pour le microcosme". "Si Philippe Séguin était encore là, je le soutiendrais". Mais personne ne porte ses idées, alors, autant les porter soi-même.
Il a voté Bruno Le Maire. A la présidence de l’UMP, "je n'ai pas voté pour Nicolas Sarkozy, ce n’est pas une surprise, je lui avais dit", a assuré Xavier Bertrand. "Malgré toutes nos différences, j'ai voté pour Bruno Le Maire", a-t-il précisé, regrettant néanmoins que le député de l'Eure "ne soit pas allé plus loin dans la rénovation de l’UMP".
Pourquoi ne pas avoir été lui-même candidat à la tête du parti ? La réponse fuse, cinglante à l’égard de Nicolas Sarkozy : "Je ne joue pas sur plusieurs tableaux. Je suis candidat à la primaire, respecter les électeurs, c’est leur dire que je ne me trompe pas d’élection".
>> LIRE AUSSI - Pour Le Maire, l'urgence est à la patience
Feu sur Sarkozy. Interrogé sur le nouvel organigramme du parti pour lequel l’ancien président a placé un tandem très antagoniste - Nathalie Kosciusko-Morizet comme vice-présidente déléguée et "numéro 2 du parti", Laurent Wauquiez au poste de secrétaire général de l’UMP - Xavier Bertrand a laissé entendre qu’aucun des deux ambitieux n’aurait autorité sur l’autre. Car c’est Nicolas Sarkozy qui décidera au final. "Vous connaissez son tempérament, je ne suis pas sûr que Nicolas Sarkozy partage beaucoup avec Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez ...", lâche Xavier Bertrand.