"C'est une page de l'histoire politique qui se tourne". Rama Yade a fait dans le lyrique, vendredi, pour annoncer son départ de l'UMP. L'ex-secrétaire d'Etat a dit agir, sur BFM TV, "par solidarité" avec Jean-Louis Borloo qui, lui, a officialisé sa défection du parti présidentiel jeudi soir.
"Je suis le chemin de Jean-Louis"
"L'aile gauche de la majorité (...) a besoin d'être entendue, respectée, considérée", a fait valoir Rama Yade pour expliquer sa décision ajoutant : "il est fondamental de tracer un chemin d'espérance".
"Une quête", "un projet d'espérance"...
Les élections cantonales ont prouvé "que l'UMP rétrécie sur ses bases, ne permet pas de battre la gauche", a ajouté l'ex-star montante de l'UMP. Selon elle, "il y a eu une fracture idéologique avec l'UMP sur deux points majeurs : d'abord notre rapport à l'identité républicaine" et "deuxièmement le rapport à la crise".
Le Parti radical considère qu'"on est Français par volonté, par adhésion et pas en fonction des origines ou de la religion". Et, face à la crise, il faut établir "un projet de société fondé sur l'espérance, l'unité nationale et la cohésion sociale", a-t-elle expliqué.
Il est "libre" Borloo
A ses yeux, Jean-Louis Borloo, qui s'est expliqué jeudi soir sur France 2 en "homme atypique mais en homme d'Etat". Selon elle, il est "prêt et déterminé" pour la présidentielle de 2012.
"Je pense qu'il ne sera pas là pour faire de la figuration ni servir de supplétif", a prévenu Rama Yade : "Jean-Louis Borloo n'est pas un candidat autorisé mais il est un candidat libre".