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>>> Mardi 18 février, vous avez été 53% à faire "Votre choix d’actu" sur la montée du Front National dans les sondages. Pour la première fois depuis 1995, un candidat frontiste pourrait devenir maire d’une commune. Yann Galut, député socialiste du Cher et co-auteur avec la Gauche Forte du "guide anti-FN" expliquait dans Europe midi – votre journal l’importance de combattre ce parti sur ses propositions. Il a rappelé qu’Hénin-Beaumont était une ville où le vote frontiste avait toujours été très élevé par rapport à la moyenne nationale. Selon lui, il est improductif de stigmatiser le FN, en revanche, il est nécessaire de "regarder en face ce problème-là".
Un parti "qui triangule". Yann Galut attribue la montée du FN à la "mutation" du parti. En effet, il est, selon lui, passé d’un parti "anti-immigration et basé uniquement sur la protection" avec Jean-Marie Le Pen, à des "propositions plus sociales et plus économiques" sous l’impulsion de Marine Le Pen. Il évoque un parti "qui triangule" entre ses électeurs, un discours "ultralibéral" et parfois "ils se veulent de gauche".
Un vote sanction. Selon le député, deux phénomènes contribuent à la progression du parti de Marine Le Pen. Premièrement, le "manque de lisibilité de l’UMP, qui reprend des thématiques du FN", ce qui conduit 40% des personnes à avoir voté pour Nicolas Sarkozy aux dernières présidentielles à accorder leur vote à Steeve Briois. Deuxièmement, la déception à l’égard du Parti socialiste dont "les résultats n’arrivent pas". Le vote frontiste serait donc selon lui "un vote sanction" de personnes qui estiment avoir "essayé la droite et la gauche sans résultat et donc tentent le FN".
Montrer la "dangerosité" du FN. La seule façon de faire barrage au FN est, selon le député, de mettre le parti devant ses contradictions et d’expliquer point par point leur programme. Il évoque "la dangerosité des solutions que propose le FN, en matière économique mais aussi en matière de valeurs". Il rappelle que les Français sont, par exemple, peu nombreux à demander la sortie de la France de la zone euro.