"Les enfants ont été retrouvés par la police judiciaire et la sécurité publique vers 12h10 au centre commercial de Limay", ont annoncé les policiers peu avant 13h00. "Ils sont a priori en bonne santé et n'ont pas a priori subi de traumatisme." Christophe Barella, 11 ans, et sa soeur Lucie, 8 ans, avaient disparu du domicile de leur père à Porcheville alors qu'ils jouaient dans le jardin du pavillon. Limay se situe près de Mantes-la-Jolie, à quelques kilomètres de Porcheville. Les deux enfants ont été retrouvés en compagnie de Ludovic Billotte, un homme de 27 ans handicapé mental léger présenté dans l'avis de recherche lancé par les autorités dans le cadre du plan "Alerte enlèvement" comme le suspect de leur rapt. Les deux enfants avaient l'habitude de jouer avec lui. Ils avaient emporté avec eux de l'argent et ont passé la nuit dans une cabane. La procédure "Alerte enlèvement" consiste à diffuser des messages de signalement précis via les médias et dans plusieurs lieux publics comme les gares pour susciter des témoignages permettant de retrouver rapidement des disparus mineurs. "Grâce à ce dispositif, il y a eu un appel vers 11h50 d'une personne ayant aperçu sur Limay des enfants pouvant correspondre à la photo diffusée dans les médias", a-t-on expliqué à la police judiciaire de Versailles. Ce signalement correspondait au périmètre des recherches. Dans le même temps, le travail d'enquête mené par environ 300 membres des forces de l'ordre mobilisés sur le terrain permettait de découvrir un indice concordant pour localiser Ludovic Billotte, a-t-on expliqué à la PJ de Versailles, en l'occurence une trace de sa carte bancaire. Le jeune homme a été placé en garde à vue à Mantes-la-Jolie. "Il appartiendra à la justice de se prononcer sur son éventuelle responsabilité pénale", ajoute-t-on du côté des enquêteurs. Il devrait être mis en examen pour enlèvement. Mais il a dans le quartier la confiance de tous. S'il est parti avec les enfants, c'est peut-être pour les protéger de tensions entre leurs parents, nous expliquait un voisin. Selon Jean Espitalier, patron de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Versailles, Ludovic Billotte "n'a pas forcément conscience d'avoir enlevé les enfants".