L'accord trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi par les pays européens pour sortir de la crise n'est pas du goût du socialiste Arnaud Montebourg. Le député de Saône-et-Loire l'a vertement critiqué au micro d'Europe 1 jeudi, assurant que les dirigeants de l'UE ont "consolidé un château de cartes". "Si les banques ont enfin été mises à contribution, elles ne couvriront pas la totalité du sinistre. Et les contribuables seront une nouvelle fois mis à contribution à travers les garanties publiques qui ont été octroyées", a déploré le candidat plébiscité à la primaire du PS.
Arnaud Montebourg a ensuite affirmé que "la véritable solution aurait consisté à demander à la Banque centrale européenne de racheter la dette des Etats de l’Europe aujourd'hui en difficulté. Cela n’a pas été le cas". Et d'analyser : "la conséquence de tout ça, c’est comme les gens ne peuvent pas payer à la place du système financier, on est allé chercher la Chine, qui est en train d’acheter en pièces détachées l’économie de l’Union européenne".
En conclusion, Arnaud Montebourg a dit regretter cet accord "qui conduit les Européens à s’aligner sur les exigences de l’Europe de la droite allemande. La gauche française ne pourra pas accepter les exigences de la droite allemande demandant aux populations de payer pour le maintien de la suprématie du système financier".