"On n'est pas candidat à une telle fonction. C'est un projet que j'ai formé avec le président de la République il y a quelques temps", a commencé par tempérer Pierre Moscovici, mardi sur Europe1, qui brigue pourtant bien un poste de commissaire européen. L'ancien ministre des Finances doit en effet sortir son meilleur argumentaire pour convaincre la France de le désigner lui, car sa candidature n'enchante pas l'Allemagne et le poste est également brigué par Élisabeth Guigou.
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Oups. "Je suis un Français, je suis un Européen. Toute ma vie a été marquée par cette double filiation. J'ai été ministre des Affaires européennes, député européen", a ainsi défendu le député PS du Doubs. Avant de commettre un petit lapsus : "Quand j'étais ministre des Finances, je me suis battu pour redresser la compétitivité de la France, pour réduire les déficits mais aussi pour que nous fassions en sorte de sortir de la zone euro". L'ancien ministre a probablement voulu dire "rester" dans la zone euro...
Quid des Allemands, qui l'accuse de ne pas avoir tenu les objectifs de réduction de déficit lorsqu'il était au gouvernement ? "Il y a eu un déclin de la croissance, c'est pour ça que les objectifs de réduction de déficit n'ont pas été tenus", se défend Pierre Moscovici. Les États européens ont jusqu'à fin juillet pour désigner le commissaire qui les représentera au sein de l'exécutif de l'Union européenne. Il reste donc quelques jours au socialiste pour prouver à l’Élysée que sa nomination ne fâchera pas trop Outre-Rhin.
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