En meeting à Caen, François Fillon affirme "être toujours là pour la France"

"Je fais front, j'avance, je garde mon cap et je trace ma route", a déclaré l'ancien Premier ministre, jeudi soir, à Caen. © AFP
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avec AFP , modifié à

En meeting à Caen jeudi soir, le candidat LR à la présidentielle s'est voulu offensif, après la décision de la justice d'élargir l'enquête le concernant aux costumes offerts.

"La vague ne détruit pas le granit." En citant le général de Gaulle, jeudi soir, lors d'un meeting à Caen, où il a été accueilli par un concert de casseroles, François Fillon s'est voulu offensif. Et ce, malgré la décision jeudi du parquet national financier (PNF) d'élargir l'enquête sur les emplois fictifs à ses costumes offerts . Mais devant 4.500 personnes, le candidat LR à la présidentielle a affirmé être "toujours là (...) pour la France".

"Je garde mon cap et je trace ma route". "Chaque jour, je reçois en pleine figure de nouvelles bourrasques. Je fais front, j'avance, je garde mon cap et je trace ma route. Je suis là, toujours là, debout, avec vous, pour vous et pour la France", a déclaré l'ancien Premier ministre, mis en examen mardi .

"Ma bataille est celle des idées. Elle l'a toujours été. Je n'ai jamais hurlé avec les meutes. Je n'ai jamais fouillé dans les poubelles de mes adversaires politiques. Je me bats face à face, droit dans les yeux, programme contre programme", a-t-il enchaîné, très applaudi au passage par la foule scandant "Fillon président".

Macron : "la gauche hollandaise relookée". Le candidat LR s'en est pris à Emmanuel Macron , candidat d'En Marche!, affirmant : "Emmanuel Macron, c'est la gauche hollandaise relookée. le radeau de sauvetage des naufragés du quinquennat. (...) Vous avez aimé les 'synthèses molles' de François Hollande ? Vous allez adorer les synthèses élastiques d'Emmanuel Macron", a-t-il dit. L'ancien Premier ministre s'est voulu rassurant : "Je ne demande pas aux Français de se serrer la ceinture. Je dis simplement qu'en se retroussant les manches, on peut réussir et gagner plus."

"Mon projet n'est pas un projet d'austérité". Évoquant son programme économique, l'ex-Premier ministre a déclaré : "Mon projet n'est pas un projet d'austérité. C'est un projet de prospérité. Un projet d'activité. Qui peut oser dire que mettre le cap sur le plein emploi, c'est de l'austérité ?"

"Vous le verrez, avec vous je battrai tous les scénarios soi-disant écrits. Vous verrez que le peuple français est dans ses profondeurs à nos côtés. Il rejettera les rêveries des socialistes, il se détournera des faux-fuyants du macronisme, il écartera la faillite des extrémistes", a encore ajouté le candidat.

Auparavant, François Fillon s'était félicité de la présence à ses côtés du centre, en la personne d'Hervé Morin  (UDI), président de la région Normandie, qui a vivement critiqué Emmanuel Macron et Marine Le Pen .

"Fillon en prison". Avant d'entrer dans la salle, les militants ont été accueillis dans une ambiance assez tendue par environ 130 personnes, selon la police, manifestant contre Fillon en tapant sur des casseroles, certains en déployant des drapeaux de la CGT. "Fillon en prison", "Fillon démission", "délinquants", "complices de voleurs", "fachos", "vous défendez les corrompus", ont lancé certains manifestants aux militants pénétrant dans la salle.