À l'Assemblée, Gabriel Attal esquive une question sur la reconnaissance de l'Etat palestinien

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Alors que la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a interrogé le Premier ministre sur la reconnaissance française de l'État de Palestine, Gabriel Attal a laissé sa question en suspens. 

Gabriel Attal a esquivé mardi à l'Assemblée nationale une question sur une possible reconnaissance d'un Etat palestinien par la France, le jour où l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement franchi ce pas symbolique. "Oui ou non, le gouvernement français va-t-il enfin reconnaître l'État de Palestine?", a demandé la cheffe de file des députés écologistes Cyrielle Chatelain lors des questions au gouvernement.

Elle lui a aussi demandé si la France allait prôner des "sanctions fortes à l'encontre du gouvernement israélien" auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Union européenne face à l'offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le Premier ministre n'a pas répondu sur l'Etat palestinien. 

"A priori, c'est non, mais vous ne l'assumez pas", en a conclu la députée dans son droit de réplique. Elle a aussi dénoncé "une réponse minable et politicienne" du chef du gouvernement.

Gabriel Attal a accusé l'élue d'être intervenue "pour appeler à un cessez-le-feu sans rappeler que nous avons des otages actuellement détenus et sans appeler clairement à leur libération". "Avec la même vigueur qu'on appelle à un cessez-le-feu, on doit appeler à la libération de tous les otages, y compris de nos otages français", a-t-il martelé. Or Cyrielle Chatelain avait entamé son intervention en rappelant que "depuis plus de sept mois", les écologistes se joignaient "à la demande de libération des otages retenus par les terroristes du Hamas".