C'est dans les jours qui viennent que sera bouclé le budget de fonctionnement de l'Elysée pour 2017. Comme les années précédentes, il devrait avoisiner les 100 millions d'euros. La somme est provisionnée et a été validée par l'Assemblée nationale. Mais ce qui rend la situation particulière, c'est qu'il engage le successeur de François Hollande, dont l’identité sera connue au printemps 2017. Un successeur qui aura tout intérêt à respecter ce budget.
Un augmentation du budget, ça se verra. Car si le futur président de la République voulait dépenser davantage, il lui faudrait demander un budget complémentaire au ministère des Finances, à Bercy, et ensuite le faire adopter en loi de finance rectificative. Donc ça se verra, et à deux reprises en plus. D’abord en Conseil des ministres, lorsque cette loi de finance sera présentée, puis au printemps 2018, lorsque la Cour des comptes ne manquera pas d’épingler le nouveau locataire pour avoir dépensé plus que l’ancien.
Des économies partout. Et pourtant, la tentation d’augmenter le budget sera grande, tant François Hollande a mis l’Elysée en coupe réglée au cours de son quinquennat. En moyenne, le président e la République a réalisé 12% d’économie par rapport au dernier budget de Nicolas Sarkozy. Des économies sur les déplacements, avec des délégations réduites, sur les dîners d’Etat, moins nombreux, mais surtout sur le personnel, qui représente 67% du budget. En cinq ans, le nombre de salariés est passé de 868 à 806.
L’Elysée veut rassurer. Au Palais présidentiel, la direction de cabinet se veut toutefois rassurante : l’actuel président, jure-t-elle, prendra bien garde à limiter ses dépenses jusqu’en mai. Ainsi, son successeur pourra bénéficier pleinement des sept mois de budget que lui laissera François Hollande.