L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, venu jeudi à Lyon soutenir Raphaël Glucksmann, a promis à la gauche d'autres "victoires" après celle de la tête de liste PS-Place publique pour les européennes, semblant faire un pas vers un retour en politique.
"Ce soir, à Lyon, dans cette belle salle rassemblée et fervente, je suis venu vous promettre des victoires, après celle que je souhaite à Raphaël et à toute sa liste dans huit jours, des victoires, et des rassemblements !", a déclaré Bernard Cazeneuve au cours d'un meeting à La Sucrière, où se pressaient plus de 800 personnes selon les organisateurs. "Ne vous laissez pas impressionner par l'arrogance et le mépris de ceux qui vous regardent. Soyez fiers de vous-mêmes", a lancé Bernard Cazeneuve, qui a quelque peu volé la vedette à Raphaël Gluksmann avec un discours de quarante minutes.
"Moi je ne complique pas la tâche de ceux qui ont le courage de prendre leurs responsabilités"
L'ancien ministre de l'Intérieur, redevenu avocat, a aussi réservé quelques mots à la gauche, fustigeant dans une allusion à La France insoumise ceux qui "à force de théoriser la radicalité sur tout, (...) la jonction des insurrections" créent les conditions "pour que les uns passent d'un point à l'autre". Et s'agissant du PS, il a dénoncé les "calculs" de ceux qui s'imaginent profiter de résultats électoraux décevants, les "petits coups dans les arrière-boutiques". "A force de procéder ainsi, on finit par perdre les élections les unes après les autres !"
Il a vanté sa propre "fidélité" à sa famille politique, quand d'autres peuvent "oublier de venir" ou même "passer de l'autre côté" - une allusion sans doute à Ségolène Royal, à qui la rumeur prête l'intention de soutenir La République en Marche. "Moi je ne complique pas la tâche de ceux qui ont le courage de prendre leurs responsabilités", a-t-il affirmé, apportant son soutien au Premier secrétaire du PS Olivier Faure, que certains rêvent de remplacer en cas d'échec du PS aux européennes.